Deuxième volet à Crec’h an Barz sur les usages passés des landes.


Au Nord du bourg de Saint Nicodème, existe une vaste dépression (une centaine d’hectares), assez plate et proche de la ligne de partage des eaux du ruisseau du Loc’h, d’un petit affluent de l’Hyères. Dans cette dépression, l’eau a tendance à stagner sur une couche d’argile imperméable. Un microclimat, de type « breton continental » froid et humide, et l’eau acide, qui s’écoule du granit, ont permis le développement d’une végétation particulière des tourbières et landes humides. Aucun chemin ne traverse cet espace, il est peu visible des routes alentours : la tranquillité des lieux est assurée.

En Bretagne, il n’existe pas, depuis plusieurs siècles, de nature vierge. Les activités humaines se sont déployées partout.
Jusque dans les années 1950, les activités paysannes n’ont évolué que très lentement : le paysage n’a pas connu de bouleversement si rapide qu’il ne permette aux espèces animales et végétales sauvages de s’adapter, de coloniser les milieux lentement modifiés.
On trouve là des espèces sauvages vraiment très particulières. Certaines plantes subsistent depuis l’époque glaciaire ou sont capables de piéger et de digérer des insectes, faute d’Azote disponible dans le sol ; des chenilles se tissent une tente dans les herbes denses pour s’abriter du froid et de l’humidité ; des oiseaux, comme le Courlis cendré, nichent au sol sur la lande fauchée, peu prospectée par les prédateurs, et emmènent leurs petits capturer les insectes dans les prairies pâturées par les bovins…
Les landes tourbeuses de Crec’h an BARS,en saint nicodème : un patrimoine naturel à préserver. (Texte de Pascal Bourdon)

Tableau de Lucien Pouedras , les 3 chantiers de l’ajonc.

Avec Henri et Yvon Morvan, David le jeune agriculteur qui a repris leurs terres et Pascal Bourdon chargé de mission Natura 2000